Si tu es freelance, tu as forcément déjà entendu ça :
Bon, qu’on se le dise, ces phrases sentent les fausses excuses à plein nez.
Oui, certains freelances survivent sans prospecter… mais si tu veux sécuriser ton activité, développer ton réseau et éviter de passer ton mois à rafraîchir ton appli bancaire, la prospection doit faire partie du game. Mais t’inquiète, ça peut être fun et fait avec éthique, je te promets (je t’en parle un peu plus bas).
En attendant, on va se concentrer sur ta question principale : pourquoi prospecter quand on est freelance (même quand tout roule déjà) ? J’te dis touuuuut.
La prospection, ce n’est pas juste “chercher des clients”. C’est aussi agrandir ton cercle, développer ton réseau professionnel : partenaires, prospects, futurs clients, potentielles recommandations.
Chaque message envoyé, même sans réponse immédiate, plante une graine. C’est un petit “Coucou je suis là et j’existe” que tu envoies. Peut-être qu’aujourd’hui, cette personne n’a pas besoin de toi. Mais demain ? Ou dans six mois ? Prospecter, c’est comme jardiner : tu arroses régulièrement pour récolter plus tard.
Anecdote : Je suis rédactrice et il m’est arrivé qu’une entreprise me contacte pour collaborer, 10 mois après les avoir contacté pendant une phase de prospection. Donc ce n’est jamais perdu !
Pas de mystère : plus tu rentres en contact avec des prospects qualifiés, plus tu as de chances de signer des missions. Oui, oui, la prospection a une action directe sur ton chiffre d’affaires.
Imagine : tu postes sur LinkedIn, tu bosses ton SEO, c’est génial, mais tu attends que ça se passe… Sauf que tes factures, elles, n’attendent pas. Prospecter, c’est un peu comme allumer un feu de cheminée avec des allumettes : ça réchauffe plus vite que d’espérer que la foudre tombe au bon endroit. Bon allez, j’arrête avec mes images. Ce que je veux te dire, c’est que c’est du DIRECT, tu ne passes pas par 4 chemins. Tu te fais connaître, tu annonces directement comment tu peux aider tes prospects, tu entames le dialogue. Tu es dans l’action et déjà dans l’échange.
Erreur classique : te reposer sur ses lauriers parce que ton agenda est bien rempli pour les 2 mois à venir. Puis un gros client arrête, et là, paf, c’est la panique. Moi, j’ai déjà connu cette situation, et pas qu’une fois. Pour éviter de te retrouver en panique avec une baisse de chiffres d’affaires conséquente d’un mois à l’autre : prospecte régulièrement.
Je sais, quand tu es en plein rush, ce n’est pas ta priorité, mais garde-toi au moins 30 minutes par semaine pour contacter quelques prospects. Tu verras en fonction de tes disponibilités plus tard.
La prospection, ce n’est pas l’extincteur qu’on sort quand ça brûle. C’est la routine d’entretien qui évite que ta maison prenne feu. En d’autres termes : prospecte régulièrement, même quand tu n’en ressens pas le besoin. Ton “toi du futur” te remerciera.
Attends, je te vois venir : “J’ai peur de prospecter et ensuite de ne pas pouvoir répondre à la demande”. Bah tu es grand ou grande, tu sauras gérer, organiser ton planning et communiquer tes disponibilités. Je ne sais pas toi, mais moi, je préfère refuser des missions ou les décaler plutôt que de ne pas en avoir assez.
Ah, les fameuses périodes de “creux” des freelances. Tu connais ces mois où tout le monde disparaît ? Pour ensuite tous se réveiller en même temps ? Haha. En soi, ça fait partie du job, et c’est normal. La vie est faite de haut et de bas, et ta vie de freelance est parfois faite de rushs et de creux. Parfois, les creux, ont en a besoin pour se retrouver, se concentrer sur notre business et avancer sur des projets restés sur le banc de touche. Mais des fois les creux, on les subit aussi.
Prospecter régulièrement, c’est te construire une liste d’attente de clients. Pas besoin de dépendre uniquement de ton réseau actuel. Tu anticipes ainsi les périodes creuses en décrochant de nouvelles missions récurrentes.
La prospection, c’est aussi donner une mise en bouche de ton offre. Quand tu présentes ton service à un prospect, tu testes ton pitch en conditions réelles. Résultat ? Tu détectes vite si ton offre est claire, si ton vocabulaire est compris, ou si tu donnes l’impression de vendre un meuble Ikea sans notice.
Chaque échange te permet d’ajuster ton discours et d’être sûr que ta valeur ajoutée soit comprise (et appréciée).
Bon, avec ça, tu comprends bien pourquoi il est si important de prospecter en tant que freelance.
Promis, il existe une autre voie que les copier-coller froids et impersonnels. Voici quelques conseils pour rendre ta prospection plus joyeuse (et surtout plus efficace).
Avant de foncer tête baissée, prends le temps de regarder ce que font les autres. Non pas pour tomber dans la comparaison toxique (“Oh non, il est meilleur que moi !”) ou pour copier le voisin, mais pour analyser ton marché, savoir où tu te situes et quelle est ta valeur ajoutée.
Ce petit travail d’observation va t’aider à identifier tes atouts et à te différencier dès ton premier message. Parce que si tu proposes exactement la même chose sans valeur ajoutée… ton prospect n’a aucune raison de te choisir.
Envoyer des messages à tout ce qui bouge ? Mauvaise idée, tu vas perdre ton temps. Il faut cibler des personnes pour qui tu as envie de travailler, des projets qui te plaisent, des gens qui ont potentiellement besoin de toi. Une fois que ta clientèle idéale est définie (secteur, âge, statut, budget, problématiques, besoins…), fais plutôt une liste claire de prospects à contacter.
Ton objectif n’est pas d’avoir 1000 prospects dans ta liste, mais d’avoir les bons prospects. Ceux qui ont réellement besoin de toi et qui seront ravis de recevoir ton message.
LinkedIn, Instagram, email, Facebook, TikTok… Chaque canal de prospection a ses règles et ses codes.
Bref, inutile de tout faire en même temps. Choisis 1 ou 2 canaux où tes clients idéaux sont vraiment actifs et concentre tes efforts dessus. Mieux vaut bien maîtriser un terrain plutôt que de t’éparpiller partout.
Prospecter “quand tu as le temps” ? Ah non. Pourquoi ? Parce que sinon tu n’auras jamais le temps. Tu auras toujours un truc “plus urgent”. Entre les missions clients, l’administratif et la création de contenu, la prospection finit souvent en bas des to-do lists.
La solution ? Planifier des créneaux réguliers.
À toi de voir ce qui fonctionne et de l’adapter à ton rythme. Mais traite la prospection comme une mission client : prioritaire et non négociable. C’est la régularité qui fait la différence.
Prospecter sans suivi, c’est comme cuisiner sans recette : tu oublies la moitié des ingrédients et tu finis par te demander pourquoi ton gâteau ne ressemble pas à un gâteau (c’est du vécu mdr).
Que tu utilises Excel, Google Sheets, Notion ou même un carnet papier, peu importe. L’important, c’est d’avoir un tableau clair pour suivre ta prospection.
Concrètement, il doit contenir :
À chaque session de prospection, complète ton tableau. Il te dit où tu en es, qui relancer, qui a dit “non merci” (et donc les personnes à ne pas spammer), et surtout qui a répondu favorablement.
Sans suivi, tu vas vite oublier qui tu as déjà contacté, tu risques de relancer deux fois la même personne (bonjour le malaise) ou de perdre de vue des prospects intéressés. Avec un suivi, tu restes organisé, pro et tu transformes ta prospection en un vrai process maîtrisé.
Ton prospect n’est pas un énième profil ou un pseudo. C’est une personne, avec des besoins, des envies, un business, des sentiments et une histoire !
Un message personnalisé, c’est :
Oui, ça prend du temps, mais quelle image veux-tu renvoyer ? Un prospect sent immédiatement si ton message est sincère ou si tu lui envoies un copier-coller générique. La personnalisation, c’est la clé pour créer une vraie connexion.
Un message de prospection, c’est un peu comme une candidature à un job. Si tu envoies le même CV que tout le monde, tu passes inaperçu.
Alors, ose ajouter ta touche perso :
Tu veux être le freelance dont on se souvient avec le sourire, pas celui ou celle qui a encore envoyé un pavé indigeste. La différenciation, c’est ce qui transforme un simple message en opportunité.
Donc : mise sur la qualité des messages, avant la quantité. Tu peux envoyer 100 messages automatisés et impersonnels… et finir ignoré 99 fois. Ou tu peux envoyer 10 messages sincères, personnalisés, alignés avec tes valeurs… et décrocher plusieurs rendez-vous qualifiés.
Perso, le choix est vite fait.
La prospection n’est pas une course de vitesse. C’est un jeu de précision, c’est du relationnel, de l'humain. Mieux vaut investir ton temps dans des messages qui comptent que de spammer à l’aveugle.